Pythagore était-il un descendant de Tado ?
Pythagore nom signifiant : prédit par la pythie, c’est-à-dire l’oracle de Delphes a une origine fabuleuse. Son père Mnésarque orfèvre et bijoutier, amenant sa femme en voyage d’affaire à Delphes et tous deux profitèrent de cette visite pour consulter l’oracle d’Apollon, le dieu solaire. L’oracle ou la pythie leur annonça la naissance future d’un fils (Pythagore). Au cours d’un jeu, le jeune Pythagore répondit à un dictateur, curieux de connaître son métier, qu’il était « philosophe » l’homme politique ou notre dictateur étonné par ce mot qu’il n’avait jamais entendu, demanda son explication : » le philosophe s’applique à connaître la Nature (le Cosmos), c’est la plus belle et la plus noble occupation en ce monde. Pythagore fut le premier à enseigner que l’astre du soir et celui du matin étaient une unique planète nommée Venus. Pour Pythagore l’univers est organisé et il créa à cet effet le terme du « Cosmos ». Il n’y a pas de hasard, mais des harmonies. A l’exception des tous les maîtres du pays des Hellènes qui ont fait le voyage à Memphis dans le temple de l’Egypte, il était le seul qui était admis dans le secret des temples et y a reçu toute l’initiation jusqu‘au grade du « Maître de temple ». Dans le secret des Mathématikois (les nombres) Pythagore enseigne : « Le nombre est la clef du monde, tout mouvement est soumis à une loi, or, tout est mouvement. Il existe un ordre, une harmonie universelle, dont le nombre est l’expression sensible. Tout est donc réductible à un nombre. L’Homme est un petit monde, dans le grand, un microcosme dans le macrocosme ; il peut s’exprimer, lui aussi par un nombre ».
Selon Platon, un des élèves du maître, « Le nombre est la règle et la loi de l’univers. L’univers et le concept de Dieu ont toujours été décrits au moyen d’images ou de symboles susceptibles d’éveiller en nous la possibilité d’une appréhension approximative de ce qu’ils sont. Toutefois, la meilleure approche en est donnée par les mathématiques. Mais il ne s’agit pas des mathématiques » humaines », fondées sur les critères de la logique » tel que l’intellect le conçoit. Mais plutôt de véritables mathématiques, celles qu’aucune démonstration opposée ne saurait détrôner.
Ces mathématiques constituant » le fil d’Ariane » dans le labyrinthe de l’intellect, ont été qualifiées de « Divines » parce qu’elles contribuent à la connaissance du concept de Dieu, de l’Univers et par voie de conséquence de ce que nous sommes. Ce sont les mathématiques (la science des nombres) que Pythagore a apprises en Egypte et qu’il enseigna à son peuple. Platon, évoquait aussi, « le rebus du nombre de l’âme du monde» et nommait les astres (étoiles) comme tout ce qui est animé d’un mouvement perpétuel et circulaire « le divin engendré ».
Les rois du Dahomey (Danxomé) n’étaient pas des dieux mais avaient un caractère sacré. Ils étaient désignés par l’oracle et avaient la connaissance parfaite de leurs signes de Fa-Destin. Descendant de Tado, la royauté de Danxomé possédait l’art sacré de Fa. Le Fa est employé par les Fons, les gens d’Oyo disent, Ifa et les Mina du Togo Afa. D’après la tradition recueillie par le Révérend Père Roberto Pazzi (note d’histoire des peuples d’origine Adja) il est fait état de divination par Afa dans les temps les plus reculés chez les Hula (Xwla) peuples de Grand-Popo originaires de Tado.
Le royaume de Tado, situé à une dizaine de kilomètres à l’Est du Mono (la mère des chemins) était autrefois une capitale puissante, célèbre par son industrie métallurgique ; gouvernée par des princes et des rois nommés Adja. Les querelles intestines à l’intérieur de Tado amènent les Evhé à émigrer vers l’Ouest. D’autres querelles ont porté d’autres dissidents à aller d’autres côtés, pour y fonder les cités d’Allada, d’Abomey et de Porto-Novo. Dans les temps anciens le royaume de Tado avait été placé sous l’influence du royaume d’Oyo. Mais les légendes du pays yorouba du Nigéria, particulièrement celles qui appartiennent à la mythologie du « Afa » parlent de « deux frères » établis par Dieu pour gouverner le monde. Le roi d’Oyo pour le pays Yorouba à l’Est et le roi d’Adja pour le royaume de Tado à l’Ouest.
L’ Est, lieu où le soleil se lève est appelé lissaji. En réalité, aucun pays sacré ne correspond à lissaji, affirmer que Oyo est le pays du soleil (Ifè) est un leurre. L’Ouest, le lieu où se couche est le mawuji. Mawuji correspond au royaume de Tado. Il est la mère de toutes les étoiles, d’où le nom du fleuve Mono (la mère des chemins). Le signe géomantique de mawuji est Fu Meji. Si nous revenons à Oyo qui signifie en langue yoruba « Sel »et correspond au signe de Fa Woli Meji. Woli Meji est aussi le signe du Yoga ce qui veut dire le « grand Sel ». L’addition des quatre signes des quatre points cardinaux qui sont les suivants : Fu Meji (mawuji), Gbé Meji (lissaji), Di Meji (Vovolivo), Woli Meji (xuji), nous donne de nouveau le signe Fu Meji symbole de l’océan primordial. En Egypte le signe Fu Meji est personnifié par Nout, la vierge du ciel. Elle donna naissance aux astres (étoiles) qu’elle avale le soir.
C’est pourquoi elle est parfois représentée par une truie ; cet animal ayant la réputation de dévorer ses enfants. On constate bien que Nout et Fu Meji ont les mêmes attributs et légendes : Fu Meji ne mange pas également ses enfants, elle les prend en son sein et les préserve pour les faire renaître. Quand l’un disparaît en occident, un autre naît à l’orient. Ainsi, tout au long de l’année ils se succèdent de même que chaque soir on dit que Nout avale Ra (le soleil), lui faisant traverser son corps la nuit pour le mettre de nouveau au monde au petit matin. L’homme blanc dans son ignorance et n’ayant pas compris le symbolisme de Nout, changea la Déesse Mawu (Nout), principe féminin pour le matérialiser sous la forme d’un vieil homme appelé Zeus (Dzeu) qui devient Dieu.
L’ordre et l’harmonie qui régnait quand le principe féminin régnait fut remplacé par le désordre sous la direction d’un dieu masculin (le patriarcat des religions du livre révélé). Mawu (Maat) devenu Thémis chez les Grecs fit l’âge d’or et accorda en ce lieu sacré, le sanctuaire de Delphes, le pouvoir d’englober dans une seule vision le passé, le présent et l’avenir qui devait rendre célèbre la pythie (l’oracle). La tâche essentielle de Thémis était de veiller aux seize lois divines qui régissent l’univers. A l’opposé de la justice humaine, base de l’éthique et de la morale, la justice divine proposée par Thémis se préoccupe essentiellement de l’intégrité de la voie intérieure. Elle est, l’unique loi et commandement relevé à Moïse au Mont Sinaï. Après cette petite causerie d’éclaircissement qui s’avère très importante, nous allons répondre à notre interrogation qui est la suivante : Pythagore était-il de Tado ?
Chaque lecteur doit avoir une réponse à cette question assez pertinente. A mon avis, les rois d’Abomey connaissaient la science des nombres enseignée par Pythagore. Sachant que ces derniers n’ont jamais entrepris un voyage ni en Grèce ni en Egypte ; comment et où avaient-ils appris cette science sacrée qui est l’héritage des Pythagoriciens ? L’unique filiation pouvant les réunir ensemble est Ifè, pays de l’amour, berceau de l’humanité. Bernard Maupoil dans son livre la Géomancie sur la Côte Ouest des Esclaves, des pages 362 à 369, nous apporte l’affirmation que nos rois connaissaient la science des nombres, le sens de ces harmonies arithmétiques. Ifè pays de l’amour, correspond t-il à une ville mythique de l’Egypte ? Dans l’ancienne Egypte, il existait réellement une ville mythique appelée Pé, située dans le Delta de Nil et citée dans les textes des pyramides, en rapport avec le couronnement des Pharaons. En égyptien, la lettre « P » est égale à la lettre « F » ; ainsi donc le Pé ou Fè est le pays de l’amour, le séjour du grand dieu créateur d’où émane tout le mystère du monde et de celui de sa venue sur terre. Fè est également appelé : « A‘amenPtah », le pays de Ptah.
Dans le souci de tromper les noirs, l’occident était devenu le lieu originel des ancêtres des Egyptiens. Ainsi « A‘amenPtah » (Atlantide) est transformé au pays du « premier des occidentaux ». La décomposition du mot « A‘amenPtah » est la suivante : AA (grand, riche, ancien) Men (stable, établi, durable) Ptah (le dieu Ptah), ce qui exprime « le lieu grand et stable de Ptah » ; comme on peut le remarquer, dans le nom « A‘amenPtah » nous avons le mot Amen.
Amen est identique à Amon l’émanation de Noum, l’océan primordial. « A‘amenPtah » est égal alors à « A‘amonPtah » qui n’est autre que AmonRa, le dieu Mawu-Lissa de nos ancêtres.